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Premiers Doutes - Chapitre 29

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Chapitre 29 - Oh: Arche de Jahler, ferme-toi !

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Oh ! Arche de Jahler, ferme-toi !

Une nouvelle bulle-souvenir éclata, déversant en lui la terrible attente de la fin de l’ultimatum au milieu des pleurs et des cris, des douleurs et du chagrin.

Malgré des images encore un peu floues, Raphaël reconnut les sous-sols de la base de Brazalph, telle que lui avait décrite sa chère Crystaléa, à présent serrée dans ses bras sous une épaisse couverture militaire et dont il sentait nettement les tremblements de peur.

Mais par-dessus tout, il sentit la terrible odeur de peur générale qui régnait dans la base assaillir tous ses sens en action.

Pourtant en un moment aussi déchirant, il se surprit à regarder ces gens avec froideur. Comme étranger à l’instant, il assistait au tournage d’une scène de " film catastrophe ".

Voilà une décade et demie, Jaazlée avait menacé Guendjaal et Hypsopus et avait enclenché le compte à rebours de " La Bombe ". S’ils ne mettaient fin aux combats et ne retiraient leurs troupes avant le 12 Yet 2075, tout serait fini pour eux. Aucun abri autre que les pyramides jaazléniennes ne leur serait utile. Gendjaaliens et gens d’Hypsopus en doutaient sûrement encore et ce qui ne faisait qu’empirer les choses : peu d’hommes de pouvoirs avaient la capacité de comprendre la détermination jaazlénienne.

On était le 11 et ceux qui étaient là savaient qu’il ne restait plus que quelques heures avant que l’ultimatum ne les plongent dans le " tunnel ".

Soudain une sonnerie d’alarme retentit. C’était la longue et dernière plainte jaazlénienne, après des années de douleurs et d’atrocité ; une dernière prière pour " dieu Thagama " et sans aucun mouvement de panique ni bousculade, la foule se mit en marche avec détermination vers les grands escaliers avec une efficacité incroyable.

En peu de temps, les couloirs des sous-sols de la base furent déserts.

Chacun savait où il devait aller. Chacun avait sa place dans la pyramide. Déjà on endormait le premier carré extérieur. Brefs grésillements de subernateurs paradoxaux en action et le second carré extérieur " s’éteignait " à son tour.

Veillé quelques instants encore par sa femme, Obéron s’endormit en songeant que là-haut le fléau ne tarderait pas à s’abattre. Comme les premiers " tristes élus " des carrés extérieurs, il entra dans le long tunnel qui coupait Thagama de la galaxie pour trois siècles.

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