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Premiers Doutes - Chapitre 34

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Chapitre 34 - Utopia, lève-toi et marche !

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Utopia, lève-toi et marche !

Utopia sortit de terre autour de la pointe émergée d’Arcadia comme une graine germe au printemps avec une extraordinaire frénésie de vie. Justement c’était le printemps Thagaméen et les subernés apprenaient à comprendre leur nouveau corps végétalisé.

Le bon déroulement de l’éclosion des " oeufs de vie " rendit à tous la joie et l’appétit de vie. L’arche de Jahler répandit pendant trente jours et trente nuits ses animaux, ses insectes et autres membres de la grande famille animale. Tous reprogrammés génétiquement pour garantir un nouvel équilibre à ÉDEN2, leur biosphère.

Du haut du tour de guet qui longeait la pointe de la pyramide à sa mi-hauteur, Obéron observait avec plaisir l’évolution de la future et unique ville de Thagama.

En effet pour l’équilibre de Thagama, il fallait limiter maintenant la progression de l’urbanisation incontrôlée de la planète. Et comme Utopia pourrait contenir toute la population, on décida qu’aucune autre ville ne devait être créée.

Chacun serait libre de partir en zone exurbaine, pour aller vivre " sa vie " mais en emportant un abri mobile (volant de surcroît) avec soi qu’il faudrait impérativement déplacer régulièrement pour laisser la planète digérer la présence provisoire d’humains.

Cette sorte de cabane de trappeur volante serait autonome en tout excepté pour la nourriture et les matière premières artificielles.

Raphaël trouvait cette hypercentralisation détestable, voire presque fasciste. Par ailleurs son égo-écolo terrien approuvait tout ce qu’on faisait aux pieds d’Arcadia pour que la présence des hommes ne soit en rien néfaste à l’éco-système de la planète.

Utopia avait concentré les Arcadiens sur elle pendant trois décades seulement. Obéron était à la fois stupéfait et peu surpris et cela l’énerva pour toute la journée. Son moi terrien n’en revenait pas de ces prouesses science-fictionnelles et son moi jaazlénien s’impatientait de pouvoir pendre sa crémaillère.

Comme Malcom lui avait récemment parlé de la piscine, Paul-Raphaël trouva qu’il serait peut-être bon pour lui d’aller s’y reposer. De par son expérience terrienne, il savait que le doux clapotis de l’eau fraiche ce qu’on fait de mieux en relaxation.

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